« Les granges »

 

La parcelle est située en cœur d’ilot, au cœur du village, accessible par un chemin entre des bâtiments existant. Des granges y sont encore qui témoignent du travail de la vigne et du jardin, du petit élevage qu’on y pratiquait.

Le terrain est plat, entourée de petites maisons de lotissement avec pour seule vue une ouverture de quelque degrés d’angle vers l’ouest, droit sur le couchant et les vents marins. Les contraintes acoustiques viennent à l’Est de la route des Lac et au Nord-Ouest d’un restaurant avec soirées concerts, dont il faut se protéger. Le site a ces avantages, la centralité, la tranquillité des espaces sur cours, et son histoire agricole. Ces inconvénients aussi, le bruit et la quasi absence de paysage.

 

Le projet

Les granges, envahies de termites n’ont pu être conservées. Mais la nouvelle construction s’écrit précisément sur leurs implantations pour s’inscrire en douceur dans l’histoire du site. Le projet a poursuivi plusieurs objectifs : se protéger des nuisances sonores alentours, fabriquer des vues à partir des rares possibilités offertes et exploiter le climat local. Il se compose de deux bâtiments séparés par un jardin, quasiment un patio. Le premier bâtiment « froid » reçoit le garage, le cellier et la cuisine d’été. Il protège le jardin et le second bâtiment des vents marins venus de l’ouest. Le second bâtiment est « chaud » et se divise lui-même en deux : un volume avec un toit à deux pentes construit sur les traces de l’ancienne grange et un « crib », volume  en double hauteur inspiré des séchoirs à maïs locaux.

L’ensemble est réalisé en ossature bois  avec une composition de murs perspirants à contreventement intérieur. Nous sommes dans les Landes de Gascogne, au beau milieu de la forêt de pin. Ce bois tendre, peu propice à la structure est employé en bardage extérieur et intérieur. Le projet  cadre une belle vue sur l’ouest avec un mur rideau en double hauteur qui l’oriente tout entier. 

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Bioclimatique

Le sud avec sa limite mitoyenne toute proche ne présentait pas d’intérêt pour créer une vue. Ce fut l’opportunité de réaliser un mur Trombe, c’est-à-dire un mur plein qui stocke la chaleur produit par l’effet de serre des vitrages exposés sud.  Le foyer de la cheminée y est intégré pour les jours sans soleil. Le mur rayonne dans l’ambiance du séjour et préchauffe l’air neuf qui distribué par une ventilation mécanique dans l’ensemble de la maison comme on le voit en coupe. L’extraction de l’air vicié par les pièces humides est éolienne : à moins de deux kilomètre de la mer, le vent est omniprésent.